mercredi 31 juillet 2013

Lima - Huarochiri - Bujama baja (9 jours)

Nous voici en route pour de bon ! 


Nos 8 premiers jours de vélos nous aurons fait partir de Lima en direction de l'est. La sortie de la méga-ville de Lima n'aura pas été très agréable mais s'est finalement déroulée sans soucis. Une fois dehors, nous avons commencé à monter. Il faut savoir que la région de Lima est particulièrement désertique et l'eau y est plutôt rare.


Nous avons une carte du Pérou, mais celle-ci à une échelle au 1:400 000, elle n'est donc pas très précise. Et compter sur les panneaux de signalisation n'est pas non plus une bonne idée. De un ils sont peu nombreux, et de deux, pas toujours très récents... Au lieu de 42.20 km pour Huarochiri, nous n'en aurons mis qu'environ 30 km, une nouvelle piste ayant été construite (pour notre plus grand plaisir....).


Les jours de montée, nous n'aurons pas fait beaucoup de kms. Mais en 5 jours, nous serons passés du niveau de la mer à plus de 3950 mètres. Et cela sur des routes de qualité variable, mais avec du goudron que le premier jour... Et dans la montée, le poids de nos sacoches se fait tout de même un peu sentir.


Les villages se succèdent malgré la distance qui les séparents. Ici, nous arrivons à Huarochiri, le village le plus grand que nous aurons traversé.



Les soirs, il faut également trouver de quoi se loger. Et dans les vallées reculées que nous avons traversées, les auberges sont plutôt rares. Nous avons donc passablement utilisé notre tente. La plupart du temps, nous nous installons à proximité de petits villages, bien souvent sur le stade (comme sur la photo suivante). C'est souvent le seul espace plat à des kms (à l'exception des places pour le bétail, mais c'est quand même bien moins propre...). 


Et même quand nous dormons dans une auberge, il n'y a pas toujours un restaurant dans lequel nous osons nous aventurer. Dans un des villages où nous avons discuté avec le docteur du "Centro de Salud", celui-ci nous a dit : "L'eau vous pouvez la traiter ou l'acheter, pour la nourriture, je peux rien faire pour vous...". Nous prenons donc nos précautions. Nous nous installons parfois avec notre petit réchaud dans le parc du village et cuisinons ce que nous trouvons.



Durant ces 8 jours, nous n'aurons croisés aucune personne "non-péruvienne". Autant dire que l'immersion aura été complète ! Et nous aurons fait de bonnes rencontres. A Huarochiri, par exemple, où le premier contact aura été assez froid, nous sommes tombés sur une péruvienne qui travaille en Italie et passe toutes ses vacances dans son village. Elle nous aura bien aidé. Et oui, il nous est arrivés quelques aventures dans ce village. J'ai notamment cassé la clé de la chambre où nous logions. La porte ne voulait pas s'ouvrir et j'ai dû forcer... jusqu'à avoir une partie dans le verrou et l'autre dans la main... Et ce village était le point où nous devions décidé si nous pouvions passer par un col en direction de l'Altiplano ou redescendre vere la côte. La connexion du cybercafé ne fonctionnant pas, elle nous a conseillé d'utiliser l'ordinateur du commissariat. Ce que nous avons fait. Après discussion avec le commissaire et d'autres personnes du village, décision a été prise de redescendre vers la mer. La région du col était notamment trop dangereuse (présence de voleurs) et la piste trop mauvaise (voire innexistante selon certains...). Nous ne voulions pas prendre de risque.


Les échanges avec les enfants sont aussi toujours de bons moments !


Les soirées sont plutôt sympathiques (mais fraiches !) et on a pu profiter de jolis couchés de soleil. Nous vivons au ryhtme du levé et du couché du soleil.


La route nous réserve parfois aussi des surprises. Dans le petit village de Sangallaya, en arrivant, on nous a dit qu'il y avait une piscine. 1 sole l'entrée par personne (~ 40 centimes CHF). Après nous être installés, on a été voir à quoi ça ressemblait (on avait quand même de grands doutes). Et dans ce décor super sec, nous sommes effectivement tombé sur une véritable piscine municipale. Même si elle était peu pleine, le rafraichissement était le bienvenu !


Dans la partie basse de la vallée du retour (en-dessous d'environ 2500), la région produit une importante quantité de fruits, surtout des pommes (environ 80% de la production nationale). 


Et pour cela, de nombreux canaux similaires à nos bisses en Suisse ont été construits (utilisés évidemment aussi pour l'eau potable des villages).


Dû à la présence de fruits, la région est infestée de petites mouches. Camille en a fait l'expérience le premier jour lors d'une pause, elle s'est fait dévorée les jambes en l'espace de moins de 10 minutes... Depuis, l'antimoustique est toujours a portée de main... et pantalons et manches longues sont donc obligatoires le soir. Non seulement il y avait des mouches, mais on nous a également mis en garde contre les moustiques dont certains peuvent transmettre la leishmaniose cutanée, appelée localement Uta. Non soignée, ce parasite attaque la peau est fait de grosses tâches. La prudence était donc de mise.

La région fait l'objet d'une campagne de prévention ainsi que d'éradiction des mouches. Nous doutons cependant qu'ils y parviennent vraiment un jour... ou à forte dose de produits chimiques...


Après trois jours de descente, nous sommes finalement arrivés à la mer. Nous qui rêvions d'un petit hôtel au bord de l'océan avec du soleil... nous n'aurons trouvé qu'une auberge correcte dans un triste petit village sans charme. Et avec un taux d'humidité proche des 100%...


Pas de juste milieu ici, soit super sec, soit trop humide. Ma fois, la ballade sur la plage, avec les nombreux oiseaux nous aura tout de même fait du bien. 


Le soir, nous avons osé un souper dans un des petits restaurants de la côté. Camille ne l'aura pas bien supporté et sera malade le lendemain. Nous faisons donc une journée de pause dans ce petit bled. Repos relativement bienvenu après ces 9 jours tout de même bien intenses.

1 commentaire:

  1. C'est parti pour la grande aventure... Je vais vous suivre avec plaisir ! Sandra

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