jeudi 19 septembre 2013

Copacabana - La Paz

Juste après la frontière péruvienne se trouve la ville très touristique de Copacabana, mais rien à voir avec la fameuse plage brésilienne... Un peu de changement pour nous puisque cela faisait depuis Cusco que nous n'avions pas vraiment eu de contact avec les touristes, c'est-à-dire les gringos comme nous. C'est depuis cette petite ville que l'on embarque pour la Isla del Sol, située à environ 1h30-2h de bateau. Il faut dire que ce ne sont pas des embarcations très rapides et peut-être que cela ne vaut mieux pas quand on voit la façon dont le capitaine mène sa barque ! Un pied sur la barre, une petite bière à la main... (si si!)


Nous avions vraiment l'impression de nous trouver au bord de la mer tellement le lac Titicaca est grand !


Une bonne partie de l'île est recouverte de terrasses cultivées par les locaux. Les plages sont aussi très belles.


Voilà la vue depuis le nord de l''île en direction du sud. C'était vraiment sympa de pouvoir admirer les différentes couches géologiques formant l'île. D'autant plus que le chemin était souvent taillé dans la roche et que les couleurs et la matière changeait en fonction de la couche sur laquelle nous marchions ! Belle journée !


Si nous avons eu bien chaud la veille en nous promenant sur l'Isla del Sol, la situation avait quelque peu changé le lendemain matin... Le ciel s'était couvert et sur le lac, les nuages s'amoncelaient assombrissant passablement l'atmosphère et le vent soufflait fortement... L'ambiance était orageuse et nous étions plutôt contents de ne pas être en bateau ! Quelques coups de tonnerre, les premières gouttes et... il neige ???!


Et non ! Pas de la neige, mais de petits grêlons tombant en grande quantité et nous donnant une impression de mois de janvier :-) Et surtout que cela a bien duré 15 à 20 minutes, recouvrant la route de quelques centimètres. On vous laisse imaginer une rue en pente, recouverte "de neige", et des voitures avec des pneus... lisses ! Vous pensez bien que les pneus d'hiver ou d'été ça ne veut pas dire grand chose ici ;-) Tant qu'il y a suffisamment de gomme, ils roulent !. C'est un évènement vraiment rare pour le mois de septembre. Généralement, cela arrive au mois de février nous ont-ils dit à l'hôtel.


Pour effectuer le trajet Copacabana - La Paz (140 km), nous avons décidé de prendre le bus. En achetant les billets, cela ne posait visiblement aucun problème que nous ayons des vélos et que cela nous coûterait environ 10 à 15 BS (2 à 3.-) par vélo. Notre erreur fut d'arriver à l'heure qu'on nous avait indiquée, soit environ 30 min avant le départ et de tomber sur un "récolteur de billet" (le gars qui fait monter les gens dans le bus) pas très très patient et un peu fier! Vous vous souvenez de l'épisode du ballon de foot sur la tente et de l'énervement d'Alain ?! Ah bah... c'était un échauffement... Il nous a lâché un "Que servicio de m****"...  En plus de nous empêcher de bien placer les vélos dans le bus (nous avons dû les coucher car la soute n'était pas assez haute), le gars voulait nous faire payer 100 BS pour les vélos, soit disant qu'on occupait toute la place dans la soute, alors que c'est lui qui nous avait désigné cet espace, et qu'il n'y avait plus de place pour les autres voyageurs (toutes les valises étaient rentrées et il n'y avait plus rien à charger soit dit en passant :-) ).

Et comme si cela n'avait pas suffi, 20 minutes après avoir quitté Copacabana nous avons eu droit à un contrôle du bus par la police bolivienne anti-drogue. Il a fallu tout vider et nous les avons regardé marteler le bus pendant 45 minutes de fond en comble. On a essayé de faire une photo, mais on ne voulait pas non plus prendre trop de risque, on avait eu assez d'émotions pour la journée!

Et la partie peut-être la plus amusante du trajet : la traversée sur quelques centaines de mètres du lac Titicaca en petit bateau à moteur pour les passagers (on se serait cru dans une "mouette genevoise"!) et en barque pour le bus. Nos vélos, dans un bus, sur un bateau...


Le lendemain de notre arrivée à La Paz, en raison d'une grève, les véhicules avaient interdiction de rouler ou sous peine de se faire intercepter par la population manifestante. Les carrefours et les axes les plus importants étaient entravés de pierres et autres objets empêchant les voitures de passer. Camille n'étant pas en forme, Alain a profité seul de la ville vide de ses voitures pour faire un joli tour à vélo ! La Paz comme on ne peut pas la faire tous les jours.


La grève avait pour origine le recensement de novembre 2012. Ce dernier s'est déroulé sur un jour et a paralysé totalement le pays, les gens devant rester chez eux pour être "recensés". Comme l'opération cache d'importants enjeux politiques et financiers pour les villes et les régions, les "chefs de village" (il faut pas rigoler avec les gens du "campo" ici, paraît-il), ont mis la pression (ou davantage menacé...) les gens habitant en ville mais possédant des maisons et terrains à l'extérieur pour qu'ils soient présents. Selon les informations reçues, la redistribution notamment des taxes sur le gaz naturel et le pétrole est fonction de la population résidente... Ainsi, les villes ont "perdu" passablement d'habitants et donc d'argent... une situation plutôt compliquée...


Le lendemain, un bon coup de jet (plus efficace que les bouteilles en plastique) aura fait le  plus grand bien à nos montures !


Et une vue sur l'Illimani (6462 m) depuis le mirador Killi Killi à La Paz. C'est une ville qui s'étend de façon absolument exponentielle sur les flans des montagnes l'encerclant (ce n'est qu'une petite partie de la ville sur la photo). Il se peut bien que dans à peine 10 ans, la montagne à droite de la photo soit entièrement recouverte...


De notre côté, nous avions envisagé une ascension du Huayna Potosí (6088), moins élevé et beaucoup plus parcouru que l'Illimani. Toutes les agences de montagne de La Paz le propose et il est possible de louer absolument tout le matériel sur place. Mais pas sûr que tous les clients arrivent en-haut pour autant, à cette altitude le mal des montagnes peut toucher tout le monde, même les plus agéris. Camille n'étant justement pas très en forme, nous avons décidé de faire l'impasse sur cette ascension et préférons faire quelques volcans moins parcourus plus au sud, aux alentours de San Pedro de Atacama.

4 commentaires:

  1. Sacre Alain, toujours pret a chercher le contact avec la population locale, meme les "recolteurs de billets"... C'est beau le lac Titicaca! Ca me donne envie de faire un petit detour par la...

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  2. salut salut!
    trop beau vos aventures sud americaines!

    Et si jamais vous prolongez quand meme votre sejour a La Paz, vous pouvez aussi faire le Sajama en 4 jours. C est super beau!

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    1. Hello hello !

      On a en effet hésité un moment pour le Sajama, mais finalement décidé de pas faire... c'est ça aussi le voyage (surtout à vélo), faut faire des choix. ;-)

      Bonne continuation de route à vous deux !
      Alain

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  3. La neige à la fin de l'hiver c'est un peu normal !!!
    Les conducteurs de bateau se ressemblent, on a eu un peu le même ;-)
    Bonne suite

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