dimanche 6 octobre 2013

L'Eau !

Un voyage à vélo est une excellente façon de mesurer à quel point l'eau est une ressource précieuse. Ce d'autant plus que nous avons traversé des régions relativement désertiques une bonne partie de l'année, c'est-à-dire hors saison des pluies. A cela, s'ajoutait parfois l'intervention démesurée de l'Homme.

Assez rapidement dans la préparation de notre voyage, nous nous sommes posé la question de notre approvisionnement en eau et nous avons clairement écarté l'idée de devoir acheter des centaines et des centaines de bouteilles en plastique... Nous nous sommes donc équipé d'un filtre UV StériPEN. Ainsi, on évitait le goût chloré que donnent les pastilles de chlore telles que Micropur.

Notre filtre ressemble à un gros stylo. Il faut un récipient assez large pour pouvoir brasser l'eau, cela durant 48 secondes par demi-litre. L'action est la même qu'avec les pastilles chlorées, le goût en moins !


Maintenant, on n'a pas toujours eu le choix...


A Colchani, village par lequel nous sommes entrés sur le Salar d'Uyuni, il nous a été impossible de trouver de l'eau du robinet. Ou alors c'était de l'eau salée du puit... La raison ?



Et oui ! D'important travaux de construction d'une grande route asphaltée entrainent l'épuisement de la ressource en eau des villages alentours. Voilà ce que nous avons pu voir tout le long de la route. Ils déversent des litres et des litres d'eau pour tasser et compacter le matériau utilisé pour la construction de la route. Une démonstration en image.


Bref, les gens de la région auront d'ici quelques années une magnifique route goudronnée, mais plus d'eau... Certes l'eau vient des montagnes et à la saison des pluies les nappes phréatiques se rempliront à nouveau un peu, mais il faudra certainement du temps pour retrouver le niveau initial, voire beaucoup de temps... En attendant, la population de Colchani utilise de l'eau en bouteille ou va chercher de l'eau à Uyuni pour sa consommation quotidienne. Et se lave en partie à l'eau salée, avec des impacts directs sur la peau comme nous avons pu nous en rendre compte en discutant avec la dame d'une petite échope...


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