lundi 11 novembre 2013

Coquimbo - Santiago

A Coquimbo, nous avons été hébergés chez Leonardo, un membre du reseau Warmshowers, et sa famille. Nous avons pu poser la tente dans le jardin devant la maison. Le chat à droite de la tente, il fallait l'avoir à l'oeil car il aimait bien venir faire ses griffes sur notre tente intérieure.... le coquin y a un peu laissé sa signature du reste (mais rien de grave) !


Une photo souvenir tous ensemble. Super accueil !


Nous avons ensuite décidé de poursuivre notre route par la Valle del Elqui, haut lieu de la production du Pisco! Pour avoir goûté le Pisco sour au Pérou et au Chili, que tous deux revendiquent comme boisson nationale, notre choix a été relativement vite fait... le chilien l'emportant haut la main ! Moins de sucre et davantage de Pisco !

Les fonds des vallées sont joliment verts après tout le désert que nous avons traversé, mais les sommets restent très pelés. 


Nous ne monterons finalement pas dans la partie supérieure de la vallée de l'Elqui, mais nous bifurquerons avant, à Vicuña, pour attaquer une route mythique et ancestrale, la Ruta Antakari (lien en espagnol). La route n'est heureusement pas encore asphaltée, son charme (mais aussi sa difficulté !) étant ainsi mieux conservé. Au XVème siècle, ce sont des familles incas qui exploitaient de l'or, notamment à Vicuña, qui l'ont construite afin de rallier plusieurs villages. 

Vue sur Vicuña depuis la première grosse pente. Elle ne s'est finalement pas avérée si terrible au vu de ce qui nous attendait les 25 km suivants ! En résumé, nous aurons fait environ 1600 mètres de dénivelé en 32 km... La pente était vraiment raide et nous devions parfois faire des virages en travers de la route pour pouvoir pédaler. Il faisait en plus très chaud !


Les couleurs de la roche étaient en quelques endroits vraiment magnifiques.


Et quand nous pensions arriver gentiment au bout, au détour d'un col.... 


Il nous aura fallu redecendre et remonter davantage pour atteindre enfin le sommet et nous offrir une magnifique descente de 1800 mètres de dénivelé jusqu'à Ovalle, à encore 100 km environ.


Mais nous nous arrêterons bien avant dans un camping. On n'en pouvait plus ! Nous étions seuls et le propriétaire nous a acceuilli encore mieux qu'à l'hôtel :-) Balayé 3 fois la place pour la tente, préparé le feu pour l'eau chaude, installé une lampe pour le soir... Vraiment très sympa !



Les jours suivants, nous sommes pas mal montés et descendus, mais surtout montés ! Nous savions à quelle altitude nous partions le matin et à quelle altitude nous devions arriver. Mais c'était sans savoir combien de fois il faudrait monter, descendre et remonter et redescendre... Hum, j'ai un peu fait la tête parfois ;-) (propos de Camille).

Le soleil et la chaleur ne rendait pas non plus l'effort plus facile et le moindre arbre (il y en a encore très peu) était bienvenu pour une petite pause, quitte à devoir sortir un peu de la route !
Dans la montée au col d'El Espino.


Au sommet de la cuesta El Espino (Héhéhé, belle descente en vue !).


Dans cette région passablement agricole, principalement de la viticulture, il n'était pas forcément évident de trouver une place pour la tente. Un soir, nous avons finalement trouvé une place à côté d'un lit de rivière assèché. Sauf qu'il y avait plein de petites bêtes qui courraient dans tous les sens... On a d'abord cru que c'était des rats... et du coup, nous étions un peu moins motivés... Mais à mieux y regarder, ça resemblait davantage à de petits chinchillas ou gerbilles ! En fait, ce sont des Dégus ou Dègues du Chili ! Et ils étaient vraiment trop drôles à observer se roulant dans le sable ou grimpant dans les arbustres !



Enfin, la dernière bonne aventure de ce tronçon fut la rencontre avec Marcia et sa petite famille. A Illapel, nous étions tranquillement en train de pique-niquer sur la place quand, patatra !!! Marcia nous a fait un bien joli soleil avec son vélo... droit devant nous ! En fait, elle regardait notre attelage et elle n'a pas vu le poteau devant elle. Et elle venait d'apprendre le matin même qu'elle était enceinte... Bref, nous l'avons aidée à se relever et elle est rentrée chez elle. 10 minutes plus tard, elle était de retour pour nous inviter à boire un chocolat chaud et finalement nous avons passé la nuit chez eux :-) La petite Victoria, toujours souriante, Marcia et son mari Manuel.


Nous avons ensuite pris le bus de Illapel jusqu'à Santiago. Une fois remontés sur nos vélos dans la capitale, nous sommes passé devant l'université de Santiago. On aurait cru débarquer en pleine guerre civile ! Sauf que c'était des étudiants qui lançaient des cocktails molotov sur la police... et les gens passaient, presque comme si de rien n'était, à 30 mètres de la scène. Il faut dire que les Santiaguinos sont habitués aux manifestations d'étudiants, ces derniers luttant depuis plusieurs annés pour un système éducatif meilleur et plus égalitaire (voir l'article Importante journée de manifestation, réalisé par Alain en 2011).



Durant cette quinzaine, nous avons également pu expérimenter une autre "spécialité chillienne", un tremblement de terre ! D'une magnitude de 6.6 sur l'échelle de Richter (nous étions seulement à quelques 30 km de l'épicentre !), cela n'était pas spécialement fort, ni très long, mais suffisamment pour que les produits du centre commercial dans lequel nous étions tombent des étalages et que nous nous précipitions dehors en courant !

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