samedi 5 octobre 2013

Salar de Uyuni - Calama

Une fois sortis (avec passablement de peine dû au vent) du salar, nous avons retrouvé la piste sablonneuse et la tôle ondulée. Et nous qui avions eu de la chance avec le vent jusqu'à présent, nous avons pu goûter à ses rafales, d'autant plus fortes dès le début d'après-midi.


En 3 jours, nous avons gagné le Chili, en passant par Ollagüe. Nous avons hésité à emprunter "la route des lagunes", un excellent topo ici pour les intéressés (cyclistes ou pas!), mais c'est une route vraiment exigeante (nous avons retrouvé à Calama un autre cycliste l'ayant prise... Il a souffert). Il faut avoir envie de pousser son vélo dans le sable, chargé pour 10 jours d'approvisionnement, sur plusieurs km. Et nous, enfin surtout Camille :-), n'avions pas forcément la motivation nécessaire !

Attention ! A la frontière chilienne, les règles sont strictes en matière de produits pouvant entrer ou pas. Tout ce qui est végétal ou produit laitier (bref, tout ce qui n'est pas vraiment industrialisé) ne passe pas. A savoir pour les autres cyclistes que dans notre cas, ce pour quoi nous avions des doutes (flocons d'avoines, assaisonnements pour la cuisine ou encore des cacahuètes grillées), ça a passé sans problème !


Les volcans ont fait leur apparition dans le paysage. Généralement, nous avons eu une meilleure route qu'avant le Salar d'Uyuni, car nous avons traversé d'autres salars (mais beaucoup moins "salé" qu'Uyuni) et que les pistes ressemblaient parfois presque à de l'asphalte. Mais nous avons quand même eu le plaisir de nous embourber dans le sable quelques fois et d'être secoué sur la fameuse tôle ondulée. 


Un vrai plaisir de rouler dans ces paysages grandioses !  



La Bolivie a perdu son accès à l'océan lors de la Guerre du Pacifique (1879 à 1884), conflit qui opposa le Chili au Pérou et à la Bolivie. Du coup, la Bolivie exporte les minéraux qu'elle extrait de ses mines par train, via le Chili et le port d'Antofagasta. On a pu voir de long convois traverser la plaine, on a compté jusqu'à 33 wagons !


Passé la frontière chilienne à Ollagüe, la route s'est nettement améliorée dans l'ensemble. Avec parfois encore quelques tronçons un peu sablonneux jusqu'à Estacion San Pedro, à environ 80 km de Calama.

Ici, ils appelleraient ce type de route du tarmac (wiki). En tout cas, ça se roulait comme de l'asphalte, très agréable après une semaine de piste !


Et même une route toute neuve ! Mais ça gâchait quand même un peu le charme du paysage de se retrouver sur une sorte de semi-autoroute, avec toutes ses barrières et sa signalisation ;-)


Et hop ! Un dernier passage à 3 966 m avant de descendre en direction de Calama, situé à environ 2300 m d'altitude. En 2004, elle a accueillie les réfugiés, pour la grande majorité des mineurs, de la ville de Chuquicamata, devenue beaucoup trop polluée pour y vivre. Et oui, Calama est située juste à côté de la mine de Chuquicamata, que nous avions visitée en septembre 2011 (voir notre article Désert d'Atacama). On sent que la mine est la fierté et la raison d'être de Calama. Les 4x4, les statues de cuivre, le train traversant la ville chargé de plaque de cuivre... tout le monde ici est rattaché d'une manière ou d'une autre à la mine. Pour nous, ce fut un retour certain à la réalité... On aura très certainement l'occasion de reparler du grand manque d'intérêt politique pour l'environnement dans ce pays où environ 60 % des revenus publics sont générés par.. le cuivre !


Et encore cette petite bête bien sympathique qui est venue nous rendre visite alors que nous pique-niquions. Cela à tout l'air d'être un renard de Magellan ou zorro culpeo. En tout cas, il était tout sauf peureux puisqu'il s'est intéressé de très près à nous (ou à notre pic-nic plutôt!).



2 commentaires:

  1. Il ne fait pas encore très chaud mais l'été arrive !!!!
    Que magnifique périple.

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  2. J'espère au moins qu'ils récupèrent le PET, avec toutes les bouteilles qu'ils utilisent...

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