dimanche 25 août 2013

Cusco et Machu Picchu

Voilà un mois que nous pédalons depuis Lima. De villages en villages, de l'océan aux montagnes en passant par le désert, secoués sur les pistes mais également profitant d'une belle Panaméricaine bien asphaltée, nous avons rejoint le berceau de la culture Inca. En retard sur le programme ? Qu'importe, nous avons décidé de prendre le temps dans cette magnifique région pour faire un peu le tour des sites archéologiques et découvrir la culture de ce peuple vraisemblablement décimé par l'arrivée des Espagnols...

Nous avions donc prévu de rejoindre le Machu Picchu en passant par Ollantaytambo, Santa Maria, Santa Teresa, Hidroeléctrica et enfin Aguas Calientes. C'est un parcours qu'empruntent généralement les "petits budgets". Il est possible de prendre le bus, ce qui coûte nettement moins cher que le train reliant directement Cusco ou Ollantaytambo à Aguas Calientes. Encore plus sympa, de Santa Maria à Aguas Calientes, tout peut se faire à pied en quelques 2 jours de marche! C'est ce que nous pensions faire à l'aller et prendre le train pour le trajet retour (53$ quand même!). Mais malades et affaiblis depuis quelques jours, nous avons dû adapter le programme et prendre le bus sur toutes les parties prévues à pied.

L'auberge à Ollantaytambo, toit de tôle ondulée et vieilles planches de bois grinçantes en guise de parquet. Mais au moins ça coûte pas cher!


A Santa Teresa, nous avons bien profité des bains thermaux. Vraiment superbe! Décor naturel, eau chaude et très propre, le tout pour 2.- environ! D'autant plus que nous avions les 3 bassins rien que pour nous, les groupes de touristes débarquant plus tard dans la journée (on aime bien les éviter).


Malheureusement, impossible d'éviter la catégorie touriste quand il s'agit de prendre le train. 18$ pour les gringos et 5 soles (2$ environ) pour les locaux! Le wagon à l'avant (grand luxe, panoramique...) réservés aux premiers et service beaucoup plus basique pour les seconds dans les voitures suivantes...


Quelques découvertes intéressantes le long de la voie ferrée. Dans les sacs roses, ce ne sont que des bouteilles en PET, bonne nouvelle pour le recyclage (en espérant qu'il ne s'agisse pas simplement de les mettre dans une décharge différente).


Finalement, arrivée à Aguas Calientes, un village peu typique et cher, qui se développe uniquement pour les touristes qui se rendent au Machu Picchu. On ne s'est même pas donné la peine de prendre une photo. 

Et le lendemain, Machu Picchu !!

On en avait beaucoup entendu parlé et on avait presque peur d'être déçus de nous retrouver sur un site blindé de touristes et ressemblant beaucoup à Choquequirao. Petits doutes vite éclipsés !
Levés à 3h30 pour rejoindre à pied l'entrée du site (environ 400m de dénivelé), il y avait un peu de brume à l'arrivée à 6h30.


Cela ajoutait presque une ambiance un peu mystique au lieu.... excepté le bruit des tondeuses à gazon pour préparer le site ;-) En face, le Wayna Picchu. 200 personnes peuvent y monter par jour et autant dire qu'il faut réserver son billet bien à l'avance. Le mois d'août était complet depuis longtemps.


Mais pas de problème. Il est également possible de monter au sommet du Cerro Machu Picchu (environ 300 mètres plus haut que le Wayna) et à 7h30 nous avons donc continué notre ascension depuis le site vers le sommet.


Entre temps, le soleil avait percé les nuages.


Petite vidéo au sommet.

Vue sur Hidroeléctrica, la centrale hydroélectrique du Machu Picchu. Actuellement équipée d'une puissance équivalente à celle du barrage de Verbois à Genève, un projet d'extension en construction va augmenter la puissance de 105 MW à 165 MW. Un exemple d'exportation du savoir-faire suisse puisque l'entreprise ABB va installer du matériel pour quelques 25 millions de US$ (plus d'info).


Le terrain bouge...


Et bien sûr, visite du site.



En rentrant sur Cusco, nous avons fait le détour par certaines ruines impressionnantes et intéressantes. Notamment les ruines de Moray, des terrasses qui servaient de centre de recherche agricole pour les Incas et dont l'architecture en amphithéâtre produit des microclimats. La température diffère sur chaque niveau de terrasse et permettait aux Incas d'étudier l'adaptation des différentes plantes.



Avec quelques informations intéressantes (et tristes) sur la population locale. (24.8% de "non pauvres", 38.9% de pauvres et 36.3% de pauvres extrêmes)...


Et les Salinas de Maras. Les premières terrasses datent d'avant les Incas. Ces derniers ont canalisé une source saturée de chlorure de sodium (sel).


Le site s'étend sur une petite vallée, bien dissimulée dans le paysage.


Des familles viennent récolter le sel sur les terrasses, soit environ 150 kg de sel par parcelle, 1 fois par mois (selon leurs dires). Les 700 à 800 familles qui possèdent les 3600 bassins produisent annuellement entre 160 et 200 tonnes de sel (Wikipédia). Une ressource intéressante pour cette région relativement éloignée de la mer !

 

Un conseil pour la monté à Aguas Calientes
- Lors d'une visite du musée du Chocolat de Cusco, nous avons appris qu'ils organisent des sorties de 2 à 3 jours dans des familles produisant du cacao. Le trajet correspond à celui que nous avons emprunté pour rejoindre Aguas Calientes, avec la partie cacao en plus... Si nous avions su cela avant, nous aurions probablement opté pour cette option ! Avis aux amateurs de chocolat...

1 commentaire:

  1. Les Salines sont vraiment impressionnantes. Le blog est vraiment sympa. Tout de bon pour la suite de l'aventure.

    Alexandre

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